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Le journal de Iona

Le journal de Iona

Iona est un Sun Odyssey 36i un bateau de 10,6 m construit par Jeanneau. Cinq marins amateurs vont y embarquer à partir du 18 juin 2016 à Golfe Jouan pour faire le tour de la Corse. Vont-ils arriver au bout et comment va se passer ce voyage, c'est ce que ce journal va essayer de vous raconter.

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François (33 avis) : Iona est une petite île du nord-ouest de l'Écosse, dans les Hébrides intérieures, séparée de l'île de Mull par le détroit d'Iona. - 29 mai 16, 10:27

L'île, avec 4,8 km du nord au sud et 2,4 km de d'est en ouest, s'étend sur 800 hectares. Le point le plus élevé, Dun I, culmine à 101 m. L'île est reliée à sa voisine Mull via un ferry de Fionnphort à la petite agglomération de Baile Mor.
Source Wikipedia
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François (33 avis) : Des photos de Jeanneau, le constructeur du Sun Odyssey 36i - 29 mai 16, 11:01


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François (33 avis) : L'intérieur du bateau - 29 mai 16, 11:02


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François (33 avis) : L'équipe - 13 juin 16, 19:13

Nous formons une bande d'amis qui se connaissent depuis des lustres. Nous avons déjà fait plusieurs sorties de plusieurs jours ensemble, mais c’était sur terre… Dans ce voyage en mer, chacun a des spécialités complémentaires.
Jean sait tout faire. Il sait dompter les moteurs, il a le permis de navigation hauturier et le CRR (certificat restreint de radiotéléphonie). Il a une bonne expérience de navigation à moteur sur la Loire et a également fait une croisière à la voile en Grèce.
Christine a une bonne aptitude à prendre des décisions. Si le projet s'est réalisé, c'est peut-être grâce à elle qui a trouvé l'idée bonne et a tout de suite parlé concret. Elle a le rôle combien important de nous faire bien manger.
Jean-Marc est un musicien encyclopédique. Au micro, il sait tenir en haleine des salles pendant des heures. C'est aussi un navigateur expérimenté en tant qu'ancien propriétaire d'un petit voilier basé sur la Méditerranée. De plus, il n'a jamais eu le mal de mer.
Odile est sa compagne. Elle est également très motivée par la voile et comme Jean-Marc, elle a plusieurs diplômes des Glénans dans sa poche. Ancienne prof de maths, elle est la tacticienne dans les réglages. Elle est aussi la gardienne du trésor et n'a jamais le mal de mer non plus.
Et moi-même, marin amateur depuis mes 20 ans, je suis un heureux propriétaire d'un Blue Djinn, un voilier de 6m10 qui sait tout faire … à condition de ne pas trop s'éloigner de la côte. Donc, cette fois-ci, je suis skipper d'un bateau de 10m60 qui va naviguer la nuit en ayant perdu la terre de vue…

Mercredi 8 juin : J-10, Jean-Marc est à l'hôpital ! Victime d'une crise liée à une infection, il est soigné avec force antibiotiques. La menace de son absence et de celle d’Odile sur la ligne de départ nous met un coup au moral. Nous sommes toujours partants à trois, mais chacun est important dans ce voyage, comment faire sans Jean-Marc avec sa musique et Odile notre trésorière polyvalente ? Et surtout la bonne ambiance et les liens qui unissent le groupe sont forts et rien de serait pareil à trois.

Lundi 13 juin :J-5, Jean-Marc est toujours à l'hôpital mais il devrait sortir mardi ou mercredi. Il faut qu'il prenne le temps de bien se soigner. Nous pensons qu'il sera sur place au départ. Mais il reste possible que nous ne soyons qu'à 3... Dans ce cas, une des conséquences immédiates sera qu'il n'y aura qu'une seule personne par quart de nuit. Il faudra redoubler de précautions pour ne pas s'endormir et ne pas tomber dans la mer comme Florence Arthaud ...
Mes valises se préparent. Une partie de mes vêtements et le saxophone sont déjà en route dans la voiture de Jean et Christine qui partent cet après-midi. Le saxe me manque déjà.
Aujourd'hui, il pleut par intermittence. Les prévisions météo pour samedi et dimanche sont moyennes. Nous devrions avoir du vent dans le bon sens, sans pluie pour le départ, mais le vent pourrait tomber la nuit et revenir à contre le dimanche, accompagné de pluie l'après-midi. Une bonne partie de l'aller se ferait donc au moteur.

Samedi 18 juin J0
Nous avons embarqué sur notre bateau comme prévu à 14h. L'inventaire a été vite expédié. Nous nous sommes bien fait expliquer le fonctionnement de tous les appareils du bord. Puis nous avons pris le temps de ranger nos provisions et nos bagages.
Jean et Christine se sont installés dans la cabine avant. Jean-Marc et Odile la cabine bâbord et je suis logé dans la cabine tribord.
A 16h, Jean a mis le moteur en route et nous avons largué les amarres pour l'aventure. Première épreuve : éviter les autres bateaux, sortir du port et prendre le bon cap.
Nous avons hissé les voiles et une bonne brise nous a poussés vers notre destin. Longtemps, nous avons pu profiter de la vue sur le continent qui s'est éloigné progressivement. A 19h, c'est l'apéro. Jean-Marc a sorti sa flûte pour chanter cette chanson fétiche de son répertoire.
Christine nous a préparés de bons petits plats. Nous sommes prêts à affronter la nuit qui tarde à venir. Nous sommes quasi à l'équinoxe avec les nuits les plus courtes de l'année. Et une fois le soleil couché, c'est la pleine lune qui a pris le relais pour nous éclairer.
Jean-Marc et Odile sont les couche-tard du groupe. Ils se sont proposés pour assurer le premier quart de 23h à 3h. Il est convenu qu'ils nous demanderont de les relayer dès que leur physiologie le leur demandera. Mais à 3 h ils sont encore à la barre quand le réveil sonne pour le changement de quart. C'est Jean et moi qui prenons le relais avec un café chaud en main. Nous surveillons les environs pour éviter une collision avec un autre bateau.

A 5h du matin, le soleil pointe déjà à l'horizon. L'aurore est bienvenue. Elle nous permet de circuler avec plus d'assurance sur le pont. Il est 9h quand nous prenons le petit déjeuner que Christine a préparé.

La Corse est déjà en vue. Et le soleil commence à taper. Par contre, le vent brille par son absence.
Des dauphins nous font la fête en tournant autour du bateau. Et Jean pêche des maquereaux qui vont faire notre déjeuner. Nous avons piqué une tête dans l'eau. En fait, nous y sommes allés prudemment chacun notre tour en descendant par la jupe arrière et en gardant la main sur un bout pour nous relier au bateau.
Au café, la Corse se précise. Nous croisons d'autres bateaux. Nous regardons la carte pour l'arrivée à Calvi et prenons contact avec le port avec la VHF.
17h, nous rentrons au port et cherchons notre place. Nous accostons et réalisons que nous avons fait notre première navigation de nuit. Ca mérite bien d'être fêté…

L'arrivée au port est une des opérations les plus délicates. Il s'agit de stopper le bateau de 6 tonnes en douceur à la hauteur d'un ponton, ou plus difficile, à coté d'un autre bateau sans faire de dégâts, et de l'amarrer rapidement pour l'immobiliser complètement.
Et là, les natures calmes peuvent se révéler brutales en lançant ou en criant des ordres qui sont mal interprétés et du coup qui plombe l'atmosphère.
Tout en gardant notre calme, nous avons fait une arrivé remarquable. Comme en plus nous avons vérifié notre tenue, je peux même dire que je suis fier d'être aussi bien arrivé à Calvi.
Avec la météo calme de la traversée, nous n'avons pas été malades.

Toute cette histoire de l'arrivée en Corse n'est qu’une fiction parce que nous sommes toujours à J-5 de la date du départ. La suite au prochain numéro.
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nolwenn.leray : Je pensais que tu publiais les carnets de bords de 2011 mais que nenni, c'est de la pure fiction! Bons vents à vous, Philippe
16 juin 16, 13:15

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nathaliemalgogne : quelle chance vous avez, profitez bien du voyage, c'est tellement beau la corse!
16 juin 16, 23:32

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François (33 avis) : Difficulté avec les Sanguinaires - 17 juin 16, 17:56

Mercredi 22. La Corse est magnifique. Oui à condition de pouvoir la voir. La pluie nous a accompagnés depuis plusieurs jours. Ce mercredi, notre étape était Ajaccio, la plus grande des villes de la Corse. A l'entrée de la baie, les îles Sanguinaires sont un passage obligé pour les voiliers comme les nôtres.
Pendant notre pause méridienne, Christine a encore réalisé un tour de force en nous concoctant un déjeuner que nous envieraient les clients d'un grand restaurant. Notre premier cubi a été asséché pour nous faire la voix et accompagner les airs de notre musicien Jean-Marc.
A 15h, nous nous présentons devant ces îlots sanguinaires, moteur en route. Les voiles sont ferlées puisqu'il n'y a pas assez de vent. C'est encore le coup de barre pour l'équipage.
Le GPS affiche la cartographie des fonds environnants. Les îlots apparaissent franchement et nous sommes en extase devant les couleurs rouges des roches. Nos appareils photo sont en action pour immortaliser les paysages et les oiseaux.
Soudain, un choc nous projette en avant : avec un bruit sinistre, le bateau s'arrête net comme le Titanic. Distrait par toutes ces belles choses à voir, nous avons perdu de vue le GPS et les cartes marines.
Jean met tout de suite le moteur au point mort et je me précipite à l'avant pour tenter de comprendre la nouvelle situation. Vu du haut rien de dramatique. D'ailleurs le bateau se dégage lentement tout seul de ce mauvais pas.
Par contre de l'intérieur de bateau, Christine nous alarme : Venez voir, il y a de l'eau dans le fond du bateau. Bon, la situation est sérieuse. Pendant qu’Odile garde la main sur la barre, Jean et moi cherchons à localiser la voie d'eau. Avec des bouchons et du linge, nous tentons de limiter le débit, mais le montage tient mal sous la pression de l'eau et nous devons nous résoudre à envisager l'évacuation.
Pendant que Jean lance des Mayday sur la VHF, je m'occupe de préparer l'annexe. La gonfler est vite fait. En même temps, nous avons remis la marche avant pour tenter de rejoindre Ajaccio à vitesse réduite.
A l'intérieur, l'eau continue à monter. Nous sortons nos affaires les plus précieuses. Tout le monde a maintenant un gilet de sauvetage sur le dos. Sans affolement, nous avons conscience de la gravité de la situation. A l'intérieur, l'eau continue à monter et à inonder notre lieu de vie.
Pendant que le bateau a encore un comportement normal, l'évacuation est décidée. Odile et Christine embarquent en premier suivis de Jean qui met le moteur électrique en route. Jean-Marc ne peut s'empêcher se sortir sa flûte et d'entamer les airs de circonstance. Du coup, j'extraie aussi le saxo de son étui et ensemble nous entonnons ‘ce n'est qu'un au revoir’.
Tout d'un coup, le bateau se met à pivoter sur le coté bâbord. Les musiciens continuent de jouer. Tout semble si dérisoire maintenant et si irréel. Mais l'important c'est la musique. Pendant que Jean un peu incrédule faisait de grands gestes d'adieux, Odile et Christine sortirent leurs mouchoirs. Nous regrettons déjà de quitter cette si bonne compagnie.
En descendant lentement dans les profondeurs, Jean-Marc et moi découvrons les richesses des fonds sous-marins. Une multitude de poissons en bandes nous tournaient autour joyeusement comme devant la promesse d'un grand festin. Que c'était beau ! J'ai eu une dernière pensée pour tous les miens.
Cette épopée fit la une des journaux du jeudi 23 juin. Jean, Christine et Odile furent invités sur les plateaux de Télécorse. Jean réussit à bien raconter le déroulement des opérations et le mérite des équipes de sauvetage qui n'ont pas hésité à venir dans cet endroit si dangereux pour les sauver et qui ne s'appelle pas sanguinaire pour rien, pendant que Christine et Odile tenaient toujours leurs mouchoirs à la main.
Rassurez-vous, tout ceci n'est encore qu'une fiction. J'ai écris tout ceci dans le train qui file à la vitesse tgv vers le sud. Le premier embarquement ne se fera que demain. Et bien sûr nous essaierons de ne pas nous mettre en difficulté dans les Sanguinaires.
Dans le train, je suis assis près d'un groupe de joyeux supporters nantais qui jouent aux cartes et descendent des bouteilles depuis l'aube. Ils rigolent fort, loin des problématiques de Notre Dame des Landes qui font l’effervescence et l'actualité de la Loire Atlantique où Françoise Verchère vient d'être élue femme de l'année.
Levé à 4h30, je me suis laissé surprendre par le temps. J'étais persuadé que j’avais encore beaucoup d'avance quand j'ai découvert avec horreur sur le cadran de la cuisine, que j'avais déjà un quart d'heure de retard pour aller chercher le train. J'espère que les radars étaient en grève. La locomotive m'attendait encore quand je suis arrivé à la gare.
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François (33 avis) : J0 8h - 18 juin 16, 08:45

A l'hôtel California du Golfe-Juan, l'application Météo Consult affiche de bonnes conditions : un vent de 15 nœuds venant du sud-ouest avec des vagues inférieures à 1 mètre. Ce n'était pas la même chose hier avec un vent de plus de 30 nœuds et des vagues de plus de 2 m. Rares étaient les bateaux en mer, et même sur terre on était gêné par ce petit coup de vent. Les jours suivants sont présentés avec moins de vent, mais des risques de pluie.
Je vais retrouver mes équipiers dans 2h pour l’embarquement. La voiture de Jean et Christine est remplie à ras-bord des provisions de nourriture, de nos sacs de vêtements et du saxo. Jean-Marc et Odile sont aussi arrivés dans le sud. Après les péripéties médicales, le dernier examen à Rennes jeudi a confirmé que notre mucisien était bon pour le service. Tous deux sont partis aussitôt pour arriver hier à leur appartement à Mandelieu.
De mon coté, j'ai retrouvé Michel et Paule hier soir à Juan les Pins au restaurant de La Jetée, le meilleur de Juan les Pins. Ils ont un appartement de famille devant la plage et y viennent en juin et septembre les mois les plus agréables sur la côte.
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François (33 avis) : La Méditerranée vendredi 17 juin à Golfe Juan - 18 juin 16, 10:09


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François (33 avis) : Calvi - 19 juin 16, 22:31


Calvi est notre première étape en Corse. Partis de Golfe Juan samedi à 17h, nous sommes arrivés ce dimanche à midi. La nuit hors de la vue de la terre était une nouvelle expérience un peu angoissante. Au petit matin, la Corse est apparue. Ce qui m'a frappé, c'était les hautes montagnes tombant dans l'eau.
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François (33 avis) : La bénédiction du samouraï - 20 juin 16, 07:32


Hier, deux jeunes ingénieurs juste sortis de l'école ont fait baptiser leur bateau qui se trouvait à coté du notre. Le curé a ouvert son livre et récité les textes de circonstance, puis il a donné sa bénediction en aspergeant le bateau.
Avec leur Samouraï de 7m40 surélevé de 50cm, ils veulent aller jusqu'à Jérusalem. Ils ont acheté le vieux bateau pour 1€ symbolique et ont trouvé un moteur à 400 €. Ils emmèneront le bateau aussi loin qu'il pourra. Fraîchement sortis d'une école d'ingénieur, ils veulent consacrer 3 mois à cette aventure. Et en le baptisant, ils espèrent donner un maximum de chances pour qu'il arrive jusqu'au bout en passant par l'Est de la Sardaigne, le long de la Sicile, en coupant au plus court entre l'Italie et la Grèce, en passant par le mythique canal de Corinthe, en longeant les îles grecques, puis en passant par Chypre rejoindre Israël.
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François (33 avis) : Calvi est une petite ville donnant sur la mer. - 20 juin 16, 07:45


La citadelle installée sur un rocher en impose. Elle a protégé ses habitants derrière ses murailles. Avec Bonifacio, c'est la seule ville corse qui n'a jamais été conquise et qui est resté fidèle à Gènes jusqu'en 1668, lorsque la Corse est devenue française.
Aujourd'hui, la ville s’étale en-dehors des murs. La principale ruelle commerçante se trouve juste en amont du port.
Il est 7h du matin. Je suis assis devant la table du pont et j'écoute la ville se réveiller. Le soleil s'est levé sur la mer. Un clapotis nous indique que les bateaux de pêche sont déjà sortis et qu'un petit vent souffle du nord-est. Il aura pour mission de nous pousser jusqu'à la prochaine étape Girolata.
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François (33 avis) : Les falaises rouges de Scandola - 21 juin 16, 16:31


Entre Calvi et Girolata, nous sommes passés devant les falaises rouges de Scandola qui tombent dans la mer. La réserve classée par l'Unesco est un petit paradis pour les bateaux. Iona y est passé le lundi après-midi.
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François (33 avis) : Les dauphins de Girolata - 21 juin 16, 16:34


Pendant que nous préparons le bateau pour rentrer dans le port de Girolata, une famille de dauphins nous souhaite la bienvenue, un moment fort dans cette étape de navigation.
Girolata n'est accessible qu'en bateau ou à pied par un sentier difficile. La tour génoise surplombe le port bien à l'abri des intempéries et des flux de touristes. Girolata est inaccessible aux voitures. Les Génois sont les occupants de la Corse entre le 13ème siècle et 1768.
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François (33 avis) : Les Calanches de Piana - 22 juin 16, 01:21


Par la mer, les Calanches de Piana représentent un spectacle minéral remarquable avec des roches sculptées par la mer depuis des millénaires. Chacun y trouvera des personnages pétrifiés sortis de ses souvenirs de légendes. De nombreuses grottes se sont créées dans la roche. Dans l'une d'entre elles, les petits bateaux baissent la tête pour y pénétrer et ressortir de l'autre coté.
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François (33 avis) : La fête de la musique à Cargèse - 22 juin 16, 07:52


Cargèse est un petit port typiquement corse. Nous y avons rencontré des Corses sympas ! Sur le quai, à la capitainerie, au resto ‘U Rasaghiu’. L'ambiance musicale qui y régnait, ne venait pas seulement de nos instruments, mais aussi de ceux des groupes installés dans la ville et devant le port pour célébrer la fête de la musique jusqu'à 2 h du matin.
La petite cité a une église orthodoxe grecque et une église catholique qui se font face en surplombant la mer. Dans l'église orthodoxe construite au 19ème par une colonie de Grecs, une cérémonie a commencé. Le pope a ouvert le volet de la partie la plus sacrée de l'église, puis avec un groupe de femmes a commencé de longues séries de prières à moitié chantées.
Devant l'église catholique, deux groupes de joueurs de boules se défiaient. Je pointe ou je tire ?
De notre côté nous avons visé le magasin corse qui nous a approvisionné en produits locaux avec de la myrte et du cédrat, une autre production locale typique.
A Calvi, nous avions déjà testé le fromage corse et la bière corse avec de la confiture de figue. Le formage était goûteux comme le munster. Avec la bière Piétra qui a un goût de châtaigne et le petit pot de confiture de figue offert par le commerçant, nous avons vécu un agréable apéritif.
Notre soirée s'est passée chez U Rasaghju, le resto sur la plage qui fait l'unanimité entre le Guide du Routard et le Guide Bleu. Malgré un service un peu pressé, la prestation dans l'assiette était excellente avec de la charcuterie corse ou un demi-homard à l’aïoli, un Saint Pierre aux couleurs locales et une crème brûlée généreuse et excellente, le tout arrosé par un Ondale de Sant Armettu, un agréable vin corse. Et la patronne nous a offert un verre de myrte...
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laurent.crombet : Le vin corse et le verre de myrte, c'était avant de tester la pendille, j'espère ? ;-)
22 juin 16, 21:50

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François (33 avis) : L'exercice de la pendille - 22 juin 16, 08:02


La pendille est un système malin pour mettre un maximum de bateaux dans un port en limitant les infrastructures à un quai en dur et à un réseau d'amarres sous-marines.
En arrivant au quai, il faut se présenter perpendiculairement par l'arrière ou parfois par l'avant. Il faut tout de suite récupérer la pendille. La pendille est une amarre fixée au quai d'un coté et fixée au fond au large du bateau de l'autre coté. Elle court donc sous l'eau et la seule solution pour la prendre est de la chercher sur le quai. La pendille en main, il faut aller la fixer en tête du bateau en tendant le coté au large. Du coté du quai, on fixe aussi une amarre de chaque coté pour immobiliser le bateau. Toute la manœuvre doit se faire sans heurter le quai et on laisse un écart suffisant entre le quai et le bateau pour éviter que le clapot et le vent ne poussent le bateau jusqu'au quai.
L'inconvénient est cet écart entre le bateau et le bord du quai qui peut effrayer quand on n'en a pas l'habitude. La difficulté est encore plus grande quand il y a une différence de hauteur entre le quai et le bateau. La solution consiste à doser la tension dans les amarres pour pouvoir les tirer pendant la débarquement et l'embarquement du bateau et le rapprocher très temporairement du quai. Dans tous les cas, il reste un écart. Il faut donc se lancer vers le quai avec un élan. Pour revenir sur le bateau, il faut essayer d'attraper une drisse. On peut compléter le dispositif avec une planche. Mais ces exercices de souplesse et d'acrobatie sont plus difficiles au retour d'une sortie arrosée à terre.
Ce système peut fonctionner en Méditerranée parce que les marées sont très faibles. Il serait plus difficile à utiliser avec les amplitudes des marées de l'Atlantique.
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François (33 avis) : La journée de navigation - 23 juin 16, 00:19


Pendant la journée de navigation, les marins jouent de la musique et sautent dans l'eau transparente pour se dégourdir.
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François (33 avis) : Passage des Sanguinaires - 23 juin 16, 00:23


Ce mercredi 22 juin, nous avons passé deux fois le passage des Sanguinaires, une des grandes étapes de ce tour de Corse. Il me rappelle le passage de la Teignouse près de Quiberon. Les passages ont été faits par beau temps à 17h et à 17h30 à la voile avec un speedomètre qui a grimpé à 7.4 nœuds, le record actuel de notre traversée. Nous avons fait le tour de l’île pour photographier tous les brisants qui sont à la source de tant de drames marins dans l'histoire, mais heureusement pas aujourd'hui. Seul le chapeau de Jean a été une victime des îles sanguinaires en quittant sa tête au milieu du goulet et en s'enfonçant dans les eaux bouillonnantes.
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François (33 avis) : Ajaccio - 23 juin 16, 20:48


Ajaccio est une des deux plus grandes villes de la Corse avec Bastia. Les grands immeubles nous changent des petits villages qui nous ont accueillis les jours précédents. En arrivant par la mer, nous avons contourné la citadelle pour rentrer au port vers 19 h. Christine et Jean-Marc sont allés découvrir les commerces des alentours et ont rapporté des produits locaux.
Sur le ponton du port Tino Rossi d’Ajaccio, mon saxo a déclenché une soirée musicale à laquelle se sont jointes la clarinette de Jean-Marc, la voix soprane d'Odile, et celles d'un ténor d'opéra anglais et d'un marin norvégien, avec des frissons et de l'émotion dans l'air. La musique est une langue internationale.
Au petit matin, Jean et moi avons sorti Iona du golfe. On parle toujours de coucher de soleil. Nous, nous avons eu droit à un magnifique lever de soleil sur la ville d'Ajaccio encore endormie.
Deux grands ferrys venant du continent ont croisé notre route sur cette longue sortie du golfe d'Ajaccio avant de pouvoir mettre le cap au sud en direction de Bonifacio.
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François (33 avis) : Bonifacio - 23 juin 16, 21:11


Bonifacio, la ville du sud de la Corse dresse des falaises de calcaire verticales sur la mer. Dans un profond fjord, les murs de la citadelle dominent le port et la ville qui s'est construite autour.
Ce jeudi 23 juin, nous avons facilement trouvé notre place devant laquelle nous avons fait une marche arrière pour attraper la pendille et fixer les amarres. La manœuvre est encore perfectible, mais se fait sans appréhension. Le personnel du port était coopératif. Une femme surgie de nulle part s'est mise à nous donner des conseils dans tous les sens, mais elle a été invité fermement à sortir du quai où elle n'avait pas sa place.
Avec l'annexe, nous avons fait une sortie jusqu'à la première grotte qui se trouve juste à l'extérieur du port. La houle a limité les ambitions de la sortie et nous sommes revenus sans nous baigner.
Le moteur électrique a voyagé de Nantes jusqu'ici sans la petite sécurité rouge… ce qui l'a empêché de démarrer quand nous étions assis dans l'annexe prêts pour partir découvrir les grottes de Bonifaccio. Heureusement, j'ai pu emprunter le petit moteur de notre voisin pour faire la sortie.
Notre voisin de ponton a fait une arrivée très rapide avec un Dufour 410. On sent une expérience certaine chez ce propriétaire qui loue son bateau à la belle saison à partir de Propriano.
Notre programme actualisé est le suivant si la météo le permet :
Vendredi : passer devant les îles Lavezzi, un des sites les plus jolis de notre voyage et s'amarrer dans le nord de la Sardaigne dans un port de la Magdalena.
Samedi : revenir en France à Porto Vecchio au sud Est de la Corse.
Dimanche : Une grosse journée de navigation nous attend pour aller jusqu'à l'île d'Elbe en territoire italien.
Lundi : Revenir sur Bastia
Mardi : Faire le tour du cap Corse jusqu'à Saint Florent
Mercredi : S'avancer jusqu'à l'île Rousse
Jeudi : Reprendre la route du retour.
Vendredi : arriver à Golfe-Juan
Samedi : abandonner Iona à d'autres marins.
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François (33 avis) : La Sardaigne - 26 juin 16, 07:20


En sortant du port de Bonifacio, le haut de la ville s'est livré à nos yeux. Dans les falaises de calcaire, les escaliers sculptés descendent jusqu'à l'eau. Un peu plus loin, la pointe Saint-Antoine marque l'extrémité sud de la Corse.
Le vent nous a poussés à une vitesse croissante vers les Iles Lavezzi. Avec l'app ‘Boating HD’, nous avons osé nous approcher à la toucher de la grande île de Lavezzi qui nous a offert un paysage minéral et tourmenté, un tas de gros cailloux contre lequel se sont fracassés nombre de navires, dont la Sémillante, frégate de la marine Française en route vers la Russie, qui fit naufrage avec 700 hommes d’équipage en février 1855 .
Après avoir pris le cap 110, nous sommes au près. Le vent forcit et le cadran du speedomètre s'envole : 7.5, puis 7.6, 7.7 , 7.8, 7.9. Le bateau gîte fortement et il devient difficile de prendre un riz. Nous choquons un peu la grand voile et réduisons le génois avec l'enrouleur ce qui ramène la vitesse autour des 7 nœuds. Nous ne sommes pas pressés et préférons admirer le paysage.
La frontière avec l'Italie est franchie. La Sardaigne vient à notre rencontre. Contrairement à la Corse, le paysage est plus plat. Nous nous faufilons entre les îles. La houle se calme et permet à Jean-Marc de sortir sa clarinette pendant que Christine nous prépare l'apéro.
3h après le départ, au large du port de Palau, les voiles de Iona sont rangées et les pare-battages installés. A la VHF, le personnel portuaire ne parle pas français. Nous devinons que le port est 'full'. En se présentant devant l'entrée, un zodiac vient à notre rencontre et nous propose une bouée de mouillage ou nous suggère d'aller dans un autre port. Nous préférons tester cette nouvelle expérience ; jusqu'à présent, nous avions toujours profité du confort des ports.
Christine a trouvé un aimant dans sa boite de couture qui prend parfaitement la place de la fixation du coupe-circuit du moteur électrique et à la surprise générale, il fait démarrer le moteur. Ce qui est heureux pour nous permettre de nous réapprovisionner en produits frais et locaux.
Sur la terre, les pizzerias se pressent les unes contre les autres. Nous rendons visite à une épicerie et choisissons des cerises, des abricots et des pêches, du fromage en forme de poire appelé béréta et reprenons une bouteille de liqueur de myrte qui s'avérera être un bon choix. Dans une pizzeria, nous commandons un grand modèle au diamètre impressionnant. Jean-Marc parle suffisamment italien pour se faire comprendre. Les Sardes sont des gens plutôt aimables et donnent envie de passer des vacances chez eux.
A la fin du dîner, nous échangeons nos points de vue sur les routes du retour. L’île d'Elbe semble revenir comme un point à découvrir. Mais elle nous oblige à une navigation plus longue. Saint Florent et l'Ile Rousse et même Bastia sont des arrêts qui pourraient être supprimés et permettraient de profiter plus longtemps de l'île d'Elbe.
Pendant la nuit, le vent a ballotté le bateau. Veut-il nous dire qu'il est là pour nous aider à avancer sur la route ? Est-ce qu'il nous prévient que nous n'allons plus rigoler cette fois-ci ? Nous devons franchir à nouveau les bouches de Bonifacio, connues pour être une sorte d'entonnoir et d'accélérateur du vent. Nous irons prendre la météo au port tout à l'heure quand les matelots seront réveillés. Pour l'instant, je suis le seul debout, alors que le départ était prévu dans une heure à 9h30 pour relier Porto Vecchio.
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François (33 avis) : Porto Vecchio - 26 juin 16, 08:29


Au port de Palau, le météo est annoncée idéale : vent de force 4 à 5 avec des rafales de 6. Nous sommes allés rechercher des bouteilles de myrte, la dégustation de la veille nous ayant séduit. Nous pourrons ainsi pendant quelques temps nous souvenir de notre voyage. Nous avons pris du pain frais et même 2 glaces en bâtonnet pour Christine et Odile qui sont restées à bord.
En quittant notre mouillage, nous avons déjà levé la grand-voile et pris un ris. Nous longeons les îles de la Maddalena, de Sporgi et de Santa Maria. La mer moutonne, le courant contrarie notre avancée. Pour passer le cap de Santa Maria, nous devons mettre le moteur à 2500 tours. Dès que nous reprenons une direction avec du vent portant, le speedomètre s'affole et monte jusqu'à 8.5 nœuds, notre record actuel.
A cette vitesse, nous sentons le plaisir du bateau qui ronronne; l'eau fait un bruit de torrent de montagne et le vent nous décoiffe et fait envoler nos couvre-chefs. Jean-Marc en a perdu deux ce jour-là et malheureusement aussi une partie de ses partitions qui se sont envolées dans une rafale.
Nous sommes bien amarinés maintenant. Les vagues qui nous bousculent, n'arrivent plus à nous distraire de notre appétit et nous faisons honneur à la cuisine de Christine. Nous maîtrisons aussi mieux le bateau. Nous avons compris comment prendre les ris à partir du cockpit. Depuis que nous avons trouvé le pilote automatique, nous pouvons aussi nous concentrer davantage sur la navigation et pour changer le cap, il nous suffit d'appuyer sur les boutons + et -.
Installé au fond d'une baie, Porto Vecchio est le plus grand centre touristique de la Corse. Pour l'instant, nous avons visité la capitainerie. Nous nous sommes soumis aux désirs de Christine pour avancer l'heure du dîner et adopter un rythme de vie plus classique. Donc, ce dimanche matin, la grasse matinée est autorisée jusqu'à midi. Notre ambition est devenue plus raisonnable. Prochaine étape : Solenzara à 18 miles à peine, soit 3 à 4h de navigation. Nous enchaînerons avec Bastia 50 miles, Saint Forent 40 miles, L’île Rousse 20 milles et Golfe-Juan 90 miles.
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François (33 avis) : Solenzara - 27 juin 16, 23:08


La remontée vers le Nord par l'Est de la Corse est maintenant notre préoccupation. Première petite étape : Solenzara qui nous fait avancer de 18 miles au-dessus de Porto Vecchio. Il ne nous restera plus que 52 miles à faire demain, soit avec un lever à 6h du matin une arrivée en soirée à Bastia. On nous a répété que ce sera l'étape la plus ingrate puisque le paysage sera une monotone plage de sable avec une plaine sans intérêt en arrière plan.
Avant de partir de Porto Vecchio, j'ai grimpé jusqu'au bourg. Le marché près de l'église battait son plein. J'ai acheté de la myrte et quelques autres produits corses. La myrte est une plante commune en Corse et en Sardaigne. On peut en faire différentes préparations. Au marché, c'est la variété infusion qui a fait l'objet de mon intérêt.
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François (33 avis) : Bastia - 27 juin 16, 23:14


Nous avons longé la côte Est de la Corse. Nous l'avons trouvé jolie et beaucoup plus verte que la côte Ouest. La plaine n'empêche pas de voir le découpage de la montagne corse en fond.
Nous sommes arrivés à 16h30 à Bastia et nous avons ainsi pu visiter la ville. Le match de foot entre l'Italie et l'Espagne animait les terrasses de café.
Demain mardi, l'histoire retiendra peut-être que nous avons été capables d'être cap-corsiens. Le Cap Corse est le passage le plus difficile de notre voyage et on nous a annoncé des vents de force 4 à 5. Nous vérifierons la météo demain matin avant de partir.
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François (33 avis) : Le Cap Corse - 29 juin 16, 08:53


Le Cap Corse est un doigt de montagne de 40 km de long qui prolonge la Corse vers le Nord, un doigt qui dit de faire attention ! Contourner le Cap au nord peut être difficile en cas de gros vent.
Mardi 28 juin à 7 h, le sémaphore du cap nous rassure en nous précisant tout de suite qu'il n'est pas prévu de vent de force 7 ou plus, ouf. Pour l'instant c'est un grand calme et il est probable que le vent monte à force 4-5 en journée. Nous mettons donc le cap au nord à 8h à Bastia.
Le spectacle vu du bateau est continu pour admirer les paysages et les villages au bord de l'eau ou perchés dans les hauteurs. Les 36 tours génoises ponctuent la séquence. On devine parfois des vignes accrochées aux pentes. Plus au nord, le port de Macinaggio aurait pu être une escale dans un voyage avec une semaine de plus.
Arrivé au nord du Cap Corse, le vent prend le relais de notre moteur. Nous sommes une dizaine de bateaux à voile à franchir le cap en même temps. Nous sommes maintenant cap-corsiens pour avoir oser braver les éléments de ce passage réputé.
En redescendant du coté Ouest vers Saint Florent, le moteur doit seconder les voiles pour nous permettre d'arriver au port avant la fermeture de la capitainerie. Les hameaux se font plus rares. Une grande mine d'amiante à l'abandon arrête le regard. La colline a été grignotée par les machines de l'homme et les déblais ont dû tomber dans la mer.
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François (33 avis) : Saint Florent - 29 juin 16, 08:58


A Saint Florent, le bain sur la plage proche n'est pas très encourageant : nous aurions dû plutôt plonger à partir du bateau en mer.
Saint-Florent a un grand port. À côté d’Iona, d'autres bateaux comparables ont fait escale ici. Une petite ruelle bordée de boutiques corses grimpe à la citadelle qui domine le vieux village portuaire.
Après s’être approvisionné en produits locaux, je me retrouve sur le ponton saxo en main en face de Jean-Marc avec sa clarinette. Nous faisons un petit concert de 10 mn devant les oreilles de nos voisins avant de faire honneur à la cuisine de Christine.
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François (33 avis) : La plage de Saleccia - 30 juin 16, 09:00


Pour cette dernière petite étape en Corse, nous avons jeté l'ancre pour la première fois dans une anse pour pique-niquer. Sur un bateau de 10 m, le maniement de l'ancre est télécommandé et c'est un moteur qui fait descendre et remonter l'ancre. Nous nous sommes installés au milieu de la dizaine de bateaux à voile déjà en place.
Nous avons piqué une tête dans la belle bleue. Jean et moi avons rejoint la plage à la nage. Même s'il n'y avait aucun village dans les environs, beaucoup de personnes ont réussi à atteindre cette plage soit avec des petits bateaux à moteur, soit en quad. Il y a aussi un énorme bateau de milliardaire avec un hélico sur le pont supérieur qui a jeté son ancre un peu plus loin. Il avait déjà levé l'ancre ce matin en même temps que nous à Saint Florent.
En repartant vers l'île Rousse, nous avons vu pour la première fois des vaches corses qui broutaient sur une pente au bord de la mer.
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François (33 avis) : Ile rousse - 30 juin 16, 09:06


A 19h, à l'Ile Rousse, Il ne reste qu'une place au port sur les 6 places pour les visiteurs. Nous avons eu un peu de mal à la trouver. Nous sommes amarrés à la limite de la zone de manœuvre des ferrys. Ce n'est pas un port que je recommande. Nous l'avons retenu pour que Christine et Jean puissent faire un pèlerinage sur un site qui les a scellés. La ville est jolie. Des rails courent le long de la plage et permettent de rejoindre les autres villes de la Corse.
Le Guide du Routard et le Guide bleu ont été d'accord sur le restaurant ‘A Siesta’ qui a permis de fêter dignement notre dernière soirée en Corse. Notre table était dressée sur le sable à quelques mètres de l'eau. Le soleil s'est couché sur la pointe de l’île de la Piétra. Et une nuit d'encre sans lune s'est installée. C'est cette obscurité que nous allons devoir affronter pour le retour sur le continent.
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François (33 avis) : Tour de Corse réussi - 01 juillet 16, 23:03


Nous sommes revenus sur le continent en bonne santé avec le même bateau qu'en partant. Nous avons pu faire le grand tour de la Corse en passant par la Sardaigne en à peine 2 semaines. Nous avons découvert des paysages, mais aussi les Corses que nous avons trouvés plus ouverts qu’on ne le dit. Nous revenons avec plein de beaux souvenirs et 2000 photos à classer.
Après une dernière matinée de quartier libre pour traîner dans les boutiques de l'lIe Rousse et un dernier bain sur la plage de la Corse, nous avons levé l'ancre à 17h04 cap Nord-Ouest vers Golfe-Juan.
Les conditions sont cette fois-ci optimales pour cette longue traversée. La mer est très calme et nous permet de faire de la musique, prendre l'apéritif et le dîner comme les soirs dans les ports.
Les dauphins nous font à plusieurs reprises les honneurs en montrant leur dos et leur nageoire dorsale. Certains sautent même hors de l'eau.
La Corse reste visible longtemps depuis le Cap Corse jusqu'aux Sanguinaires. Le soleil se couche doucement dans une ouate embrumée et la nuit s'installe sans appréhension. Les étoiles essaient de remplacer la luminosité de la lune. Des ferrys suivent au loin des routes différentes.
En mer, nous ne pouvons résister à une dernière immersion. Jean préfère le bain à la limite entre la Corse et notre destination. Du coup, il saute à l'eau à 2h du matin avec une amarre en main.
A 3 h du matin, un grand voilier se présente sur notre bâbord avec une route qui semble vouloir croiser la notre et il se rapproche de plus en plus près. Je préfère changer la direction pour éviter la collision. Il nous passe devant pas très loin et file de son coté. Cette rencontre démontre qu'il est indispensable d'être en état de veille pour éviter des accidents.
Les tours de quart se font naturellement, chacun sachant qu'il peut compter sur les autres en cas de besoin. A 7h, Jean-Marc et moi levons les voiles et éteignons le moteur pour profiter de la brise qui veut prendre le relais du moteur.
A 11h, nous arrivons aux îles de Lerins, à une encablure de notre port final. Nous nous jetons encore à l'eau, reprenons nos instruments en main et faisons la causette avec Emmanuelle la vendeuse de glace qui circule avec un petit bateau en proposant des rafraîchissements à tous les bateaux qui ont jeté l'ancre autour de nous.
A 17h, nous sommes de retour au ponton initial après avoir fait le plein. Une bouteille de bière Pietra essaie de nous consoler de la fin de notre voyage. Nous retrouvons des sanitaires confortables et des perspectives de vie 'normale', mais nous nous offrons encore une dernière sortie pizzeria ce soir avant notre dernière nuit dans le bateau et le retour demain samedi.
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yoan : merci pour ce récit qui m'a fait voyagé le temps d'une lecture
14 août 16, 23:10

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