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Sur l’île de Quéménès

Sur l’île de Quéménès

Entre Molène et le continent
La longue ile de Quéménès
Dresse des menhirs depuis longtemps
Et les hommes s’y plaisent.

Sur le cordon de galets lavés
Les sternes ont fondés une colonie
Près des gravelots, hérons cendrés
Goélands marins et huitriers pies.

Les algues prolifèrent sur les rochers de l’estran
Et les goémoniers ont tiré sur leurs pieds
Pour avec l’iode soigner les sangs
Et en engrais les sillons fertiliser.

Par les murets de pierres sèches bien protégé
Le sol fertile fait pousser la pomme de terre
Mais le lapin aussi l’a convoitée
Et n’a laissé que les pierres.

Les animaux y mènent la belle vie
Des moutons et des cochons noirs
Pas de chien ici
Mais des oies, des poules, des canards.

Chez les animaux en liberté
Le lapin est le plus présent
L’herbe rase des prés
Est son menu gourmand.

Le paradis allait être délaissé
Quand David, Soizic et leurs enfants
Leurs énergies ont proposé
Pour faire renaitre la vie comme avant.

Leur maison fait face à l’océan
Dans le hameau réanimé
Une longue table devant l’ouvrant
Des livres, des cartes et une godille accrochée.

Avec des capteurs du soleil et du vent
Pas besoin de se connecter
Pour avoir le courant
S’éclairer, cuisiner et se chauffer.

Les toits redonnent l’eau de la pluie
Après la citerne, elle est traitée
Des filtres la purifient
On peut la boire au robinet à satiété.

Puis l’eau est épurée
Dans deux bassins et une mare pleine de vie
Pour attraper les impuretés
Et les mauvaises bactéries.

Quéménès est un nouvel art de vie
Dans un habitat autonome en énergie
Un modèle du bonheur ici
Un espace de liberté réconcilié avec l’écologie.

François - août 2015

Sur l’île de Quéménès

La salle commune de la maison d'hôte qui a une histoire chargée par les années.

Sur l’île de Quéménès

Gaston, le cochon noir qui a la belle ville sur Quéménes

Sur l’île de Quéménès

Le hameau de Quéménès avec son éolienne. Le hameau est autonome en énergie avec les capteurs solaires et l'éolienne.

Sur l’île de Quéménès
Sur l’île de Quéménès

Des restes d'épave du chalutier Notre Dame du Calme qui est venu s'échouer ici lors de sa première sortie en janvier 1967 suite à une erreur de navigation.

Sur l’île de Quéménès

Des montons de Quéménes cherchent l'herbe entre les séneçons, cette plante jaune qui a envahi l'île. L'estran est envahi par les algues ramassées par les goémoniers.

Sur l’île de Quéménès

La maison d'hôtes vue du sud avec ses panneaux solaires pour chauffer l'eau Le muret exposé au sud est recouvert d'un lichen jaune.

Sur l’île de Quéménès

Les oies en ballade

Sur l’île de Quéménès

Le menhir en oreilles de lapin témoigne d'un passé lointain. Il favoriserait l'explosion de la population lapine...

Sur l’île de Quéménès

Le ponton

Sur l’île de Quéménès

Le bateau de Quéménès qui permet à David et Soizic de faire leurs courses au Conquet sur le continent.

Sur l’île de Quéménès

Le loc'h est un étang d'eau saumâtre séparé de la mer par un cordon de galets dans lequel viennent s'abreuver les oiseaux de la mer.

Sur l’île de Quéménès

Coucher de soleil à Quéménès avec la silhouette de l'île de Molène au fond.

L’île

Comme un bateau amarré
Au milieu des flots, fixé
L’île est un monde préservé
Qu’il ne faudrait jamais au continent relier.

La vie est plus intime
Tout le monde se connaît
Pas de place pour l’anonyme
Il lui faut le vrai.

La vie s’y écoule calmement
Pas de stress à gérer
Le monde est tranquille et rassurant
Tous vivent en solidarité.

Des voitures, pas de bruit de fond
Seulement celui des bateaux
Des pêcheurs qui vont au poisson
Et des travailleurs autour de l’eau.

Oui à cette douce vie
Pour ceux qui aiment la mer
Comme un voyage au paradis
L’île a le don de me plaire.

Non aux ponts vers le continent et à la flemme
Respectons ces coins de retraite
Préservons ces écosystèmes
Nos derniers refuges sur la planète

Sur l’île de Quéménès

Soizic avec une cueillette d'algues bonnes à manger.

Sur l’île de Quéménès

David, le skipper de Quéménès.

Sur l’île de Quéménès

L’île de Quéménès ou Kemenes en breton est longue de 1,3 km pour une largeur moyenne de 300 m. Elle est rattachée administrativement à Molène.

Début août 2005, nous avons séjourné sur l’île pendant 2 jours avec la formule chambre d’hôte. Le bateau taxi est venu nous chercher à Molène pour nous emmener en quelques 15 mn sur Quéménès. Nous avons été accueillis par David, Soisic, Chloé et Jules qui nous ont initiés à leur île. David semble être le chef de la cuisine et il se défend bien en proposant beaucoup de produits de la ferme : pommes de terre, algues … A ne pas rater : la saucisse de Molène en version Quéménès. Le couple a écrit un livre ‘Dans la cuisine de Quéménès’ aux éditions d’ici.

Nous avons fait le tour de l’île plusieurs fois, mais surtout nous nous sommes posés sur les plages pour regarder de tous les cotés. L’eau était trop froide pour se baigner pour nous.

Ce n’est pas la même île que Robinson. Le continent est tout proche, et la famille peut s’y rendre en une demi-heure avec le bateau pour aller faire ses courses.

Mais c’est un écosystème à part qu’il ne faut pas perturber. Il est très sensible aux modifications. Cette année, on peut observer une explosion de la population de lapins, et un envahissement du séneçon, cette plante jaune qui a donné sa couleur à l’île. Et il se peut que l’année prochaine, ce soit au tour d’un autre végétal de prendre la relève.

Allez à Quéménès, c’est un peu une retraite ou un voyage initiatique réservé à ceux qui sont prêts à prendre le temps de se reposer les questions sur le sens des choses de la vie.

Plus d'informations en cliquant sur http://www.iledequemenes.fr

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Commentaire

Tres beau reportage de Delon Hugues - 21-08-15 17:45

Merci au poète François et à tous les Quemenétiens

Ouest-atlantis est un site remarquable

Affectueusement

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